Le nombre de personnes déclarées non-admises aux frontières françaises est en baisse constante ces dernières années malgré les déplacements massifs de population provoqués par de nombreuses crises internationales. Cette décroissance témoigne du fait du durcissement de la politique migratoire en France. Dans le cadre de sa mission d'observation et d'assistance, l'Association nationale d'assistance aux frontières pour les étrangers (Anafé) a relevé au cours de l'année 2011 de nombreux dysfonctionnements dans les procédure de maintien et de refoulement aux frontières...
Evaluation critique de l'externalisation des politiques migratoires mises en places par les gouvernements de l'Union européenne et de ses effets sur les populations. Enquêtes originales consacrées à l'étude de deux visages assez méconnus de la sous-traitance des contrôles migratoires aux portes de l'Europe et même bien au-delà.
L'Anafé chargée de veiller au respect des droits des étrangers qui se présentent aux frontières, en particulier en zone d'attente (ZA) , publie un bilan de ce qu'elle a pu observer au quotidien dans la plus importante ZA française, celle de Roissy, et des interventions qu'elle a pu mener dans ce lieu où elle tient une permanence.
Rapport réalisé en commun par le Gisti et l'Anafé. Il rend compte de missions d'observation à la frontière franco-italienne effectuées en deux temps en avril dernier. Les contrôles discriminatoires, et/ou non conformes aux règles de Schengen, observés durant ces missions, amènent à la question posée en sous-titre du rapport : "vers une remise en cause du principe de libre circulation dans l'espace « Schengen » ?"
En 2006, 6000 Sénégalais réfoulés par charter au Sénégal pour avoir tenté de rejoindre l'Espagne en pirogue en passant par les îles Canaries. Cet article s'intéresse ainsi à la dynamique des rapports familiaux qui ont entouré, en amont comme en aval, le « phénomène des pirogues ». Il propose une typologie de l'expérience du retour forcé pour les refoulés.
Le réseau euro-africain Migreurop travaille à l'étude des accords de réadmission, textes bilatéraux par lesquels les Etats membres de l'Union européenne, et l'Union elle-même, obligent des pays tiers à accepter le renvoi vers leur territoire des personnes jugées indésirables sur le sol européen. « Paroles d'expulsé.e.s » veut expliquer les cadres juridiques dans lesquels sont organisées ces réadmissions, et porter la voix de personnes expulsées, renvoyées, refoulées...
Ecrites par les intervenants du Comité Inter-mouvements auprès des évacués, ces chroniques sont le récit au quotidien du travail dans un centre de rétention. Elles entendent témoigner d'une législation de plus en plus répressive et de son application arbitraire.
...Aujourd'hui les réfugiés sont traités comme des coupables et enfermés dans des camps. S'agit-il d'une réponse à un envahissement migratoire ? D'une réaction inéluctable à la crise économique ? De l'effet d'une xénophobie populaire exacerbée ? L'auteur écarte ces interprétations pour soutenir la thèse d'une transformation de nos cultures politiques sous l'effet d'une xénophobie de gouvernement qui stigmatise l'étranger comme problème, risque ou menace... (extrait de la quatrième de couverture).
...Les auteures dressent un état des lieux complet des droits des étrangers en France. Elles soulignent les impasses d'une politique qui ne parvient pas à atteindre son objectif de « maîtrise » des flux migratoires... (extrait de la quatrième de couverture)
La trentaine d'Etats africains, dont la Mauritanie, le Sénégal et le Mali, ont ainsi donné leur aval à la politique européenne de migration pour endiguer, réduire voire stopper les flux migratoires en direction de l'Europe qui en fait les gardiens de l'Europe en échange d'une aide au développement. De ce fait, de nombreux migrants, internationaux comme saisonniers sont refoulés non pas forcément vers leur lieu d'origine mais de facto vers leur lieu de provenance qui est, dans l'espace qui nous concerne ici, la Mauritanie, pays sahélien qui fait dorénavant partie de la nouvelle ceinture des pays de transit.
Le rapatriement des migrants Sénégalais dans leurs localités d'origine après les accords entre Madrid et Dakar en 2006. Arrêtés après leur arrivée par pirogue sur les Iles Canaries et renvoyé au Sénégal, où s'organisent des réseaux locaux et des noeuds de solidarité pour aider ces jeunes rapatriés à la réinsertion.
Flux migratoire de 20 000 réfugiés français, émigrés royalistes, à Cuba après la révolution de Saint-Domingue.
Cet article évoque les multiples facettes d'un sujet d'actualité encore trop peu exploré, i.e. la mobilité forcée. Cette question est abordée à travers les formes de mouvement et déplacement de population qui marquent l'histoire récente des migrations Sud-Sud. L'auteur souligne tout d'abord certains critères qui confèrent à la mobilité forcée une place à part dans le phénomène migratoire. De plus, il remet en question les catégories de migrant forcé, leur signification et leur reconnaissance au regard du droit international et des politiques migratoires. La construction d'une typologie des mobilités forcées en fonction des motifs de départ semble enfin témoigner de l'ampleur du champ d'étude.
Ce deuxième rapport sur les conditions de maintien des étrangers en zone d'attente constitue la synthèse des observations et informations recueillies par les cinq associations habilitées à visiter ces lieux. La tendance dominante des autorités fançaises dans les ports de voyageurs consiste toujours à renvoyer les non-admis dans les plus brefs délais, en violation du droit au jour franc et en interdisant de fait l'exercice des autres droits reconnus par la loi. Au-delà des conditions inhumaines de détention dont sont victimes les étrangers à qui l'entrée en France a été réfusée, les droits prévus par l'article 35 quater de l'ordonnance du 2/11/1945 semblent niés. Les étrangers n'ont en pratique aucune possibilité de demander l'assistance d'un avocat ni d'une association. A souligner en annexe le compte rendu de la réunion du 16/6/1997 au ministère de l'Intérieur entre les administrations concernées et les associations habilitées ; le bilan synthétique de l'année 1997 du ministère de l'Intérieur sur les zones d'attente ; le bilan du ministère de l'Intérieur (huit premiers mois de 1998) des demandes d'asile à la frontière française ; le texte du décret du 2/5/1995 modifié par le décret du 17/6/1998 ; des exemples de démarches effectuées en faveur des personnes maintenues en zones d'attente ainsi qu'une présentation de l'ANAFE.